Pont du Lez : un sens unique et une pause qui n’en finissent pas

Pont du Lez : un sens unique et une pause qui n’en finissent pas

Pendant ce temps, l’eau coule sous le pont… du Lez ! Si les poissons ne sont pas dérangés par le bruit des bulldozers, en revanche, les automobilistes doivent prendre leur mal en patience pour franchir l’édifice en pierre du début du XVIIIe siècle qui enjambe le Lez. Qu’ils rejoignent la route de Prades-le-Lez ou, dans l’autre sens, qu’ils se dirigent vers Montferrier, ils se heurtent à un feu tricolore qui gère l’alternance du flux routier. Sauf que le provisoire s’inscrit durablement dans le paysage du Fescau. 

Et pour cause : le 11 juillet 2022, le chantier d’élargissement du franchissement du Lez sur la RM17E11 démarre. Il est censé durer jusqu’en décembre 2022. Problème : quelques semaines après le premier coup de pelle, les travaux évalués à 1,2 million d’euros sont stoppés net. Trois ans plus tard, ils sont toujours au point mort.

Motif : certaines parcelles nécessaires à sa réalisation en extrémité, côté Montferrier-sur-Lez et Prades-le-Lez, n’ont pas été acquises par voie d’expropriation comme le stipule la procédure de déclaration d’utilité publique lancée sur cette opération. La situation paraît d’autant plus surprenante que cette opération s’inscrit « dans le développement des modes de déplacements actifs sur le territoire métropolitain et, plus particulièrement, dans le déploiement de pistes cyclables pour lier les communes périphériques et à Montpellier ». Sauf qu’aujourd’hui la voie verte broie du noir…

D’où la lancinante question qui hante les esprits depuis 2022 : pourquoi la mairie de Montferrier-sur-Lez a-t-elle laissé commencer les travaux alors que la maîtrise foncière n’était pas assurée ? Comme les automobilistes, les poissons n’ont toujours pas la réponse.