À Montferrier, l’Ecotron mesure l’impact du climat

Les évènements extrêmes climatiques, tels que les canicules et sécheresses, risquent, à terme, de modifier la capacité de séquestration du carbone des écosystèmes terrestres. Comment mesurer cet impact ? Comment anticiper ces évolutions ? À Montferrier-sur-Lez, sur le campus scientifique de Baillarguet, il existe un bâtiment de 2000 m² qui étudie ces phénomènes. Son nom : l’Ecotron.
Dispositif écologique qui permet d’étudier l’impact du climat sur le fonctionnement des écosystèmes et de la biodiversité, l’Ecotron est constitué de plusieurs unités expérimentales qui décryptent à la fois le confinement d’un écosystème, le contrôle des conditions environnementales et la mesure en ligne des processus écophysiologiques.
L’Ecotron de Montferrier, rattaché au CNRS de Montpellier dispose de deux plateaux conçus pour des écosystèmes terrestres en lumière naturelle et d’un plateau en lumière contrôlée. Objectif : étudier des organismes et écosystèmes placés dans des enceintes étanches afin de réguler de manière précise leur environnement et suivre les échanges de matière et d’énergie entre les compartiments de l’écosystème et entre organismes. Tout y est mesuré : température, humidité de l’air et du sol, tension matricielle du sol, concentration atmosphérique en CO2, précipitations et luminosité.
Ce qu’on sait moins, c’est que le terme Ecotron a été inventé à l’Institut Botanique de Montpellier à la fin des années 50. Son directeur de l’époque, Louis Emberger, a imaginé ce nom inspiré d’écologie et de physique nucléaire pour décrire son projet d’étude sur l’écophysiologie végétale.
Un projet qui a finalement planté ses graines à Montferrier…